le goût d'entreprendre
interventions
La majorité de la commission propose une motion problématique à différents égards.
D'abord, je trouve assez intéressant de constater que certains, qui évoquaient l'argument de la répartition des compétences hier pour contester la légitimité d'aborder la question des crèches, sont prêts aujourd'hui à s'asseoir sur ce même principe pour imposer, depuis le haut, de manière unilatérale et irréversible, une modification de loi sur la formation des enseignants - compétence éminemment cantonale - dont on peut légitimement douter de l'efficacité. C'est une étrange asymétrie.
Cette modification bat en brèche non seulement la souveraineté cantonale, mais également les principes fondamentaux du système éducatif suisse...
En cohérence avec les décisions qu'il a prises dans le cadre du premier bloc, le groupe libéral-radical ne soutiendra pas les mesures qui consistent à aider les cantons afin qu'ils comblent leur offre de places, améliorent la qualité ou développent leur politique de la petite enfance.
Développer les infrastructures d'accueil extrascolaire est, d'une part, clairement une tâche des cantons et des communes pour assurer des conditions-cadres propices à leur économie. D'autre part, et surtout - on le rappelle encore une fois -, les finances de la Confédération ne s'y prêtent pas..
Les questions auxquelles ce projet de loi apporte une réponse ne sont pas nouvelles. Après la naissance d'un enfant, les parents se demandent comment trouver un équilibre entre vie familiale et vie professionnelle, comment maintenir une activité professionnelle et, pour ce faire, comment organiser et financer la garde des jeunes enfants. Chaque famille trouve ses solutions. Il y a toutefois une constante, pour concilier vie professionnelle et familiale, il faut des solutions de garde disponibles et à des coûts abordables. C'est ce que démontre la large majorité des études en Suisse et à l'étranger. Pour que les femmes puissent réintégrer le marché du travail, il faut des solutions de suppléance efficaces...
Débat entre Gaëlle Valterio et Simone de Montmollin
Le Temps
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